Un chantier écologique et social pour se reconstruire
La qualité de l’architecture tient une place importance dans tous les établissements que nous avons créés, explique Mona Chasserio, membre actif et fondatrice de l’association. J’aime que les choses soient belles et biens faites pour qu’elles puissent durer dans le temps, à l’instar des espoirs que nous portons pour les personnes que nous recevons. L’ouverture de cet établissement s’est présentée comme une opportunité de nous tourner vers l’écoconstruction. Ce principe s’intègre parfaitement à l’idéalogie du projet. »
C’est ainsi que par le bouche-à-oreille elle a rencontré Joël Gimbert, architecte spécialisé en bio-habitat. A son tour, celui-ci a présenté Cyril Rebuffé, un artisan rompu aux mêmes techniques de construction. Employé par l’association, c’est lui qui dirige aujourd’hui le chantier de main de maître. Il s’est attelé à la démolition avec une vingtaine de bénévoles convaincus par le projet. Il encadrera prochainement un chantier d’insertion avec six adolescents pour la restauration de la maison et la construction de huit maisonnettes autour du bâtiment existant. Celles-ci serviront d’hébergements supplémentaires. « Pour la restauration, nous allons employer des techniques anciennes comme les enduits et les peintures à la chaux. Nous utiliserons aussi du chanvre, des bois locaux ou encore des incrustations de coquillages et de végétaix pour réaliser des éclairages artistiques. La construction des maisonnettes suivra la restauration du bâtiment existant. Nous allons créer des ambiances variées en utilisant des matériaux différents pour chacune d’entre elles : paille, terre, bois, etc. Elles comprendront toutes un toit végétalisé. Le mot d’ordre général étant de minimiser l’apport de matériaux neufs et de redonner une valeur au travail manuel. »
Le projet peut évoluer encore. « Les idées émergent au fur et à mesure que le projet avance, reconnaît Mona. Ici rien n’est définitivement établi, tout n’est pas calculé d’avance. Nous sommes toutefois soumis aux contraintes des architectes des bâtiment de France. »
